Aumônerie Catholique de CDG et Orly

Les news de l’Aumônerie Catholique

des Aéroports de Paris-Orly et Paris-Charles de Gaulle

Mai 2022

Avec le printemps, voilà quelques nouvelles de notre vie sur les plateformes. Le Carême et les fêtes pascales ont, bien sûr, rythmé nos dernières semaines. Joie de célébrer ensemble. C’est toujours un réel plaisir que de rencontrer de nouvelles têtes et d’apprécier les moments passés ensemble. Que ce numéro s’accompagne d’un brin de muguet…

À Roissy, visite des réfugiés ukrainiens

Le mercredi 30 mars 2022, avec Piotr, nous avons visité des réfugiés ukrainiens dans un hôtel de Roissy-en-France. Cet hôtel, réquisitionné par les services de l’Etat, accueille 668 personnes, essentiellement des familles avec de jeunes enfants en âge scolaire. Ces réfugiés de guerre manquent cruellement de tout. Une association, le groupe SOS, s’occupe de réunir ce qui manque, matériels scolaires, vêtements, etc…

Elle met des interprètes à disposition des Ukrainiens et les aident à établir les différents documents nécessaires à leur installation temporaire en France. Lors de notre visite, nous étions accompagnés par une association locale de Roissy-en-France, l’association « ça c’est Roissy ».

Ces personnes venaient apporter des cahiers, crayons, gommes, etc… issus d’une collecte réalisée dans la ville de Roissy-en-France. A l’issue, nous avons croisé deux ukrainiens sourds, avec qui Piotr avait déjà échangé en langue des signes dans l’église saint Eloi.

Cyril

Orly green

Non il ne s’agit pas de la récente implantation d’un golf sur la plateforme mais de biodiversité, d’écologie, de préservation de la nature. Elise, Thérèse et moi-même, avons eu cette chance de rencontrer un des responsables de la biodiversité sur la plateforme d’Orly en la personne de Sylvain Lejal. Une visite mémorable en compagnie de Pauline. Au départ, nous souhaitions en savoir plus sur les « effaroucheurs ». Nous avons découvert bien plus que cela : un métier, une passion que nous a communiqué Sylvain Lejal, ancien pompier.

Son équipe est composée « de 17 personnes, avec 11 agents opérationnels en charge de la prévention du risque animalier. Ce sont des effaroucheurs qui ont pour mission de protéger les avions du risque de collision avec les oiseaux. Il y a Colyne, assistante en charge du risque animalier et des aspects biodiversité et Pauline, adjointe du service de management environnemental. Toutes deux issues d’une filière en écologie, viennent de réussir leur examen, avec brio (note du Padre). Il y a un autre assistant en charge de l’animation et du pilotage des prestataires d’entretien des espaces verts. » (Orly compte environ 750 ha d’espaces verts)

Pour ma part, j’ai appris que l’aéroport d’Orly avait été deux fois labellisé. Pour la biodiversité : entre autres, préservation des espèces, et « zéro pesticides ». Et puis, j’ai découvert qu’Orly avait sa propre plateforme de compostage de déchets verts et une technique de pointe quant à la fauche des espaces verts… Tout cela est calibré : « Nous mettons en effet en œuvre un plan de gestion différencié sur la plateforme, c’est-à-dire un plan d’entretien des espaces verts sectorisé géographiquement et défini par des objectifs fonctionnels (sécurité aéronautique, risque animalier et biodiversité). En effet plusieurs hauteurs de fauche sont ciblées :

20 cm : jauge pour gérer les objectifs de navigation aérienne et de sécurité aéronautique, couplée aux objectifs de gestion du risque animalier
40 cm : intermédiaire entre les objectifs de risque animalier et de biodiversité
Fauche tardive/herbes hautes/friches : objectifs purement biodiversité

Par ailleurs, le plan de fauche se veut dynamique et évolutif : il est régulièrement examiné, analysé et réajusté aux objectifs et à la situation locale (notes de Pauline).

Faire en sorte qu’il n’y ait plus de morts mais sauver des vies.

En 2014, 14 avions avaient subi une collision assez forte les obligeant à ne pas décoller ou à atterrir en urgence. La décision a été prise : plus d’incident de ce genre ! A son arrivée, Sylvain Lejal disait qu’on tuait environ 3200 oiseaux par an. En 2022, seuls 24 volatiles ont du être abattus. A ce propos, cette équipe est la seule unité civile (hors force publique) qui est armée sur l’aéroport.

Il a fallu beaucoup de temps et de discussion pour proposer à l’équipe une autre pédagogie. Au lieu d’être contre la nature, essayer d’être avec elle et donc apprendre, apprendre. Il faut s’adapter et se former. Eduquer les équipes pour qu’elles en éduquent d’autres et arrivent même à éduquer les oiseaux… Plutôt que de les abattre, les éduquer à aller nicher ailleurs, se poser ailleurs, se nourrir ailleurs… Et ça marche. Bien sûr, il y a quelques espèces de volatiles un peu récalcitrants mal éduqués qui n’ont aucune conscience du danger. Mais tout est mis en place pour faire de l’aéroport un espace protégé. La nature est notre alliée pas notre ennemi.

Parler de la nature, c’est aussi évoquer la diversité de la flore et de la faune.

Sylvain Lejal interviewé par « Entre voisins » disait « Nous avons constaté par exemple, que les animaux ont reconquis le terrain en changeant de comportement. La disparition du trafic aérien (en période de pandémie et de confinement) a fait que les jeunes oiseaux notamment, n’ont pas appris le fonctionnement de la plateforme quand elle est à son régime optimum. Ainsi, certains animaux ne se comportent pas comme ils avaient appris historiquement et donc nous avons eu beaucoup de bouleversements en termes de mouvement d’oiseaux à l’aéroport, et nous pensons que certains de ces bouleversements vont perdurer quelques temps. De plus, certains volumes d’oiseaux sont beaucoup plus importants qu’historiquement et nous pensons que la plateforme sert de regroupement à ces oiseaux-là, une chose qui n’existait pas forcément durant les années précédentes. ».

« Nous avons plus de 210 espèces de plantes, une centaine d’espèces d’oiseaux et mammifères recensées, dont 88 espèces d’oiseaux et cinq espèces de chauvesouris. Le catalogue compte également cinq espèces d’orchidées. Nous avons également de multiples espèces pollinisatrices et plusieurs espèces d’abeilles. Nous disposons de protocoles de suivi de ces insectes au même titre que tout le reste de la chaine alimentaire de la plateforme.

A Paris-Orly, on retrouve également des espèces menacées comme l’alouette des champs, ou le moineau friquet qui sont en déclin en Île-de-France et se réfugient sur le site. Ce phénomène s’explique par l’histoire de la plateforme puisque pour sanctuariser des zones de sécurité aéronautique, nous avons exclu une certaine activité humaine. Cette dernière est très faible autour des pistes, ce qui laisse la place à une certaine biodiversité. »

Une visite extra ! Merci à l’équipe. Propos recueillis par Thérèse, et grâce au magazine « Entre voisins ».

Pourim

Comme chaque année, nous étions invités à célébrer Pourim avec nos amis juifs.

Cette fête est la plus joyeuse et la plus festive du Judaïsme. Elle symbolise la victoire des Juifs sur leurs ennemis et la chute d’Homan, en rappelant un évènement du Livre d’Esther.

Cette année, le 17 mars vers midi, nos amis juifs se sont rassemblés dans le lieu de culte pour prier et lire ce livre en exprimant, par le bruit, leurs désapprobation chaque fois que le nom « Homan » est prononcé. Nos frères (et une sœur) ont été si nombreux qu’il fallut ouvrir la partie chrétienne de l’espace prière pour tous les accueillir. Un moment convivial (avec des cadeaux pour chaque participant) a clôturé ce rassemblement remarquable.

Piotr

Les petites sœurs de l’Agneau

– Bonjour mes sœurs. Entrez, la chapelle est toujours ouverte !

– Bonjour mon père.

– Avez-vous un peu de temps ? La messe commencera dans quelques minutes.

– Waouh ! On a rêvé d’y participer, mais on a trouvé l’info que la messe est à midi et quart.

– Aujourd’hui nous avons avancé l’heure à cause d’un rdv important au Terminal 1.

– Nous sommes vraiment chanceuses ! Quelle chance d’avoir la messe pendant notre escale. Dans quelques heures nous allons au Kansas.

– Et vous venez d’où ?

– Je viens de Barcelone. Avec la sœur Kateri, nous avons une mission temporelle aux Etats Unis. Mais nous sommes polonaises : moi, sœur Dorota de Legnica, et la sœur Kateri est américaine, d’origine polonaise.

– Je suis polonais, moi aussi (rires). Pourriez-vous lire la lecture ?

– Oui, en français ?

– Comme vous voulez. Ici toutes les langues sont possibles. Préparons-nous donc à célébrer le mystère de l’Eucharistie…

Piotr

NOS ANGES GARDIENS – LA PAF !

Cyril a une capacité à reconnaitre les unités militaires, les grades (polices, armées, gendarmerie). Il connait beaucoup de choses sur les armes et sur le fonctionnement de la police ou de la gendarmerie. Cette connaissance nous a aidé à « apprivoiser » beaucoup de fonctionnaires en uniforme, surtout les agents de la PAF (Police aux frontières). Les patrouilles passent par les lieux de culte pour vérifier que tout aille bien. Souvent, ils ne s’arrêtent pas uniquement pour remplir leur mission mais aussi pour discuter, pour être écouté, ou simplement pour prendre un café. Ce sont nos Anges Gardiens. Ils sont devenus nos amis.

Merci pour votre bienveillance et amitié, chers Gardiens ! Merci pour votre présence ; vous êtes aux frontières, mais votre ouverture d’esprit dépasse les frontières humaines !

Piotr

L’ami du pilote

Pascal Rychen, technicien de maintenance sur piste, est l’un des tout premiers visages qui vient à la rencontre du pilote, lorsque les passagers sont descendus et l’avion bien garé. Le rapport post-vol à peine sorti de l’imprimante du tableau de bord, les professionnels passionnés se retrouvent sous l’appareil : Boeing triple 7, Airbus A320, les colosses d’aciers sont chacun connus par leur petit nom.

Technicien de maintenance, mécanicien, ingénieur : la communauté se tisse de confiance et de dévouement mutuels, même en escale ! Pascal Rychen est aussi paroissien et membre de la commission protestante d’aumônerie aux aéroports, au crédo évangélique et interreligieux partagé : accueil bienveillant de la communauté, amour et soutien inconditionnel de la divinité.

Pasteur David Gonzalez, aumônerie de l’aéroport de Paris-Orly

Brève

Le jeudi 31 mars, avec Piotr, nous avons partagé un déjeuner avec un jeune couple travaillant sur la plate-forme et habitant Roissy-en-France. Cette rencontre est la première de quelques-unes, dans le cadre de la préparation liturgique de leur mariage ! Eh oui, notre Padre est aussi le desservant de l’église de Roissy-en-France. Il y aura donc un mariage fin août dans l’église saint Eloi… La joie de célébrer un mariage comme aumônier de l’aéroport et comme prêtre de Roissy-en-France !

Cyril

Entretien avec un des anges gardiens du Pôle Sureté (ORLY)

Agnès travaille depuis une trentaine d’année aux Aéroports de Paris (ADP). Elle a débuté au siège qui se situait au Boulevard Raspail dans le 14^ème arrondissement de Paris, et y a travaillé comme standardiste, puis au service du courrier.

Aujourd’hui, et depuis environ une dizaine d’année, Agnès est agent logistique au pôle sûreté de l’aéroport Paris Orly.

Son rôle consiste à veiller au bien-être tant des agents du Poste d’Inspection Filtrage (PIF), que des passagers. Pour se faire, elle se rend sur les postes. On compte 7 à 8 batteries comportant chacune au moins 6 lignes de contrôle. Son travail consiste à vérifier qu’il y ait tout le nécessaire pour le confort des agents en vue de faciliter l’accueil des voyageurs (marquages au sol, bannettes, tables, chaises, ampoules, etc…).

L’inspection des passagers, des bagages de cabine, et des sacs à mains est considérablement important, il consiste à empêcher toute introduction d’objets illicites. Ces inspections incontournables sont souvent source de stress pour beaucoup de passagers, notamment pour ceux qui prennent l’avion pour la première fois, mais aussi pour certaines personnes âgées qui voyagent seules…

Agnès se dit l’ange gardien de ses collègues du PIF mais aussi des passagers.

Elle dit avoir beaucoup de joie à se rendre disponible lors de ses différents déplacements pour la vérification des PIF. En plus de ses taches, Agnès n’hésite pas à prêter mains fortes aux uns et aux autres, et en particulier aux passagers.

Toute la gratitude qu’elle reçoit pour sa disponibilité et les services rendus sont autant d’encouragements qui l’aident à mener à bien son service, « dans la joie et la bonne humeur. »

Agnès n’a pas caché sa satisfaction d’avoir sur son lieu de travail un espace où elle peut aller se ressourcer, se poser, se recueillir, « donner certaines lourdeurs de la vie », y déposer les « lourdes valises, …, c’est mon moment à moi ». Pour cela, elle profite de sa pause repas pour se rendre à la salle de prière œcuménique afin de « recharger ses batteries ». Elle confie très humblement qu’elle en ressort apaisée, libérée, détendue.

Agnès, bien qu’adepte de la sophrologie, confie aussi, que le fait de pouvoir échanger avec des aumôniers autour d’un café, un thé, de prendre ce moment à l’espace de prière chrétien, est une source de bien-être et de réconfort.

Propos recueillis par Elise

Pèlerinage en Pologne : sur les pas de Saint Jean-Paul II

26 septembre au 1^er octobre 2022

de Cracovie à Cracovie par Czestochowa, Auschwitz et Zakopane.

Avec les aumôniers catholiques de Roissy CDG
sous la direction du Père Piotr

Prix : 870,00 € (Vol AR Paris CDG- Cracovie, bagage en soute)

Inscription limitée à 20 personnes.

Contact pour inscription Louisiane : ☏ 01 48 62 47 97 ou louisiane.rose@adp.fr

Voyage en collaboration avec Bipel (Paris) et Ernesto Travel (Cracovie)

Pour nous rencontrer, vous accueillir et vous écouter

Présente sur les deux plateformes, l’aumônerie catholique reste à votre disposition.

Roissy CDG