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L'édito par André Garnier

Fête de l’Epiphanie

Ce 5 janvier : on célèbre le périple de ces rois mages qui ont vu se lever une étoile, étoile qui annonçait la naissance du roi d’Israel, étoile qu’ils ont suivi, étoile qui les a précédés et qui s’est arrêtée au dessus de la crèche…

L’humanité et les étoiles… Tout petits luminaires accroché par Dieu au firmament du ciel pour éclairer la nuit, multitude impossible à dénombrer comme les grains de sable sur une plage. Multitude fascinante qui a fait lever les yeux et rêver l’humanité au travers des âges. Multitude que l’Homme a cartographiée et baptisée comme toutes les créatures que Dieu lui a présentées, de noms d’une poésie incroyable qui nous vient du fond des âges. Étoiles dont la contemplation devait être un des passe-temps favoris des bergers qui gardaient les troupeaux en pâture. Étoiles qu’ont suivis les navigateurs pour explorer la planète et faire les premiers relevés de continents plus ou moins connus et civilisés.

Étoiles que contemplent à loisir les équipages lors des longues étapes nocturnes, au milieu de l’océan ou survolant villes et villages dont les feux ne sauraient approcher ce sentiment d’infini et d’éternité. Saint Exupéry a eu des mots merveilleux pour décrire les nuits dans le désert et l’angoisse du vol de nuit au dessus des nuages (oui, parce qu’après l’émerveillement, il faut passer sous les nuages sans heurter violemment la planète qu’on a vu trop tard, à une époque où l’on ne savait voler qu’à vue !).

Il n’y a pas longtemps encore, le navigateur passait en navigation « grille » au dessus de l’océan : les compas des pilotes n’étaient alors plus asservis au nord magnétique (d’ailleurs, sous hautes latitudes, le champ magnétique horizontal n’est plus assez puissant et la déclinaison varie trop vite pour que l’information soit exploitable). À intervalle régulier, dans un cockpit à peine éclairé, il donnait le top de la mesure au mécanicien qui faisaient les visées avec son sextant. Il entrait dans des éphémérides épaisses comme des encyclopédies, remportait ses relevés sur la carte en papier avec crayon et règles de navigation, puis ajustait le cap auprès des pilotes qui, eux, se contentaient d’admirer la voûte céleste en plaçant toute leur confiance dans les spécialistes ! Et des heures après, comme par miracle, la côte apparaissait, au bon endroit… Merci les étoiles !

Ces étoiles qui murmurent à l’oreille des hommes… Les rois mages avaient-ils connaissance de l’épopée du peuple hébreu, et de l’attente du Messie qui le tenait debout et le faisait avancer ? Quelqu’un ou quelques-uns étaient-ils allés raconter cette histoire aux extrémités de la terre, à ces époques où seule la tradition orale permettait de maintenir et diffuser le savoir ? Les évangiles n’en disent rien, mais les mages savaient que devait naître un roi en Israël. Mais c’est du Ciel qu’est venu le signe décisif (comme la colombe descendant sur le Fils), celui qui a mis les mages en route. On a perdu la trace des témoins, on a gardé mémoire de l’appel de Dieu, celui qui fait basculer.

Ils sont nombreux, les récits des convertis qui évoquent cette bascule décisive dont l’impulsion ne vient pas des hommes. Ce n’est pas le semeur qui fait germer la graine.

Alors nous, nous qui sommes appelés à témoigner, rappelons nous avec humilité que nous semons des graines dans une terre que nous connaissons mal, et que la germination ne sera pas notre fait. Certes, Dieu veut avoir besoin de nous. Mais sa volonté se fera – avec ou sans nous.

Soyons donc des témoins humbles et sereins en 2025!

Au Calendrier Liturgique

2 février :

Présentation de Jésus au Temple et purification de la Vierge Marie
(Chandeleur)
La Chandeleur se fête le quarantième jour après
Noël, pour célébrer la présentation de Jésus au
Temple, et la purification de sa mère, la Vierge Marie.
La loi juive prescrivait la purification de la femme
quarante jours après qu’elle ait donné naissance à un
garçon (Lévitique 12) et, conformément à la tradition,
les parents des garçons premiers-nés présentaient leur
fils à Dieu comme offrande en mémoire de l’épisode
de l’Ancien Testament où Dieu avait épargné les
premiers-nés du peuple hébreu au moment des dix
plaies d’Égypte. C’est ainsi que Marie et Joseph
viennent au Temple avec Jésus.
Or Syméon, un « homme juste et religieux », « avait
reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait
pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du
Seigneur. » Venu ce jour-là « sous l’action de l’Esprit »,
il reconnaît en Jésus la Lumière du monde ; il « reçut
l’enfant dans ses bras , et il bénit Dieu en disant » :
« Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser
ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car
mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face

des peuples :

lumière qui se révèle aux nations et donne gloire

à ton peuple Israël. »

Lc 2, 29-32
En mémoire de ces paroles, le pape Gélase 1er
décida, à la fin du Vème siècle, de christianiser la fête
romaine des chandelles, lors de laquelle étaient
organisées des processions aux flambeaux pour
célébrer le retour de la fécondité de la terre avec un
soleil redevenu plus généreux.
C’est de cette ancienne fête païenne que la fête de la Chandeleur tire son nom et il est resté de
coutume aujourd’hui d’allumer toutes les bougies de la maison et de déguster des crêpes dont la
forme et la couleur sont censées représenter le soleil.
2025 : année jubilaire
De quoi s’agit-il ?
On parle également d’Année Sainte. C’est une « période particulière de grâce, de
miséricorde et de renouveau spirituel pendant laquelle les croyants sont invités à se tourner

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Au calendrier liturgique

William Holman Hunt, La Lumière du
monde, 1853-1854, Keble College, Oxford.

 janvier-février 2025

vers Dieu pour obtenir le pardon de leurs péchés et renouveler leur engagement de foi. À la différence de la confession individuelle, au cours de laquelle les péchés sont absous par le prêtre, le jubilé se distingue par sa dimension collective de réconciliation et de pardon,
notamment lors de l’indulgence plénière » (Le Jour du Seigneur).
Une Année Sainte, est de nos jours célébrée tous les 25 ans dans toute l’Église catholique.
Il peut également y avoir des jubilés extraordinaires comme celui décrété en 1983 par Saint Jean-Paul II pour célébrer le 1950ème anniversaire de la Rédemption du genre humain ou celle décidée en 2016 par le pape François et placée sous le signe de la Miséricorde Divine pour fêter le cinquantenaire de la clôture du concile Vatican II.
À l’origine, la Loi de Moïse prescrivait, tous les 50 ans, une année sainte de libération et de
repos : libération des esclaves, remise des peines, annulation des dettes, restitution des terres à
leurs anciens propriétaires et repos des cultures pour favoriser leur régénération (Lv 25,10-13).
L’année jubilaire se veut ainsi un rappel de la miséricorde de Dieu, du retour à sa justice et de sa
primauté sur nos activités humaines. Jubilé vient du mot hébreu qui désignait le cor qui était sonné pour marquer l’entrée dans cette année sainte.
À la fin du XIIIème siècle, en Italie, les esprits vivent dans la crainte : tremblements de terre,
guerres, conflits et luttes de pouvoir internes. Face à ces violences, le pape Boniface VIII déclare alors en 1300 une Année Sainte de rémission et de pardon des péchés. Il invite tous les chrétiens à saisir cette occasion unique de changer de vie, en faisant l’effort de se rendre à Rome pour
recevoir une indulgence plénière. Malgré les difficultés d’une telle entreprise à l’époque, les
pèlerins affluent.
En 1475, le pape Sixte V décida de célébrer un Jubilé tous les 25 ans pour que chaque génération puisse en vivre au moins un.
L’Année Sainte est donc une période spéciale de grâces, une célébration joyeuse des dons de la miséricorde de Dieu et du pardon des péchés :

« Voici que je fais toutes choses nouvelles. » – Ap 21, 5

C’est cette promesse de Dieu de renouveler toute chose et d’apporter un nouveau
commencement qui donne sens à cette continuité historique et c’est par Jésus, le Rédempteur,
que le Jubilé de l’Ancien Testament parvient à son achèvement :
« Si donc quelqu’un est dans le Christ, il est une créature nouvelle. Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né. Tout cela vient de Dieu : il nous a réconciliés avec lui par le
Christ, et il nous a donné le ministère de la réconciliation. » – 2 Co 5, 17-18
Ce message d’espoir s’adresse à tous ceux qui aspirent à un changement positif dans leur vie
spirituelle, en particulier dans dans des situations incertaines ou difficiles.
C’est ce message d’espoir que le pape François a voulu diffuser pour ce Jubilé 2025 en choisissant pour thème « Soyez des Pèlerins d’espérance ».
Il en a donné le coup d’envoi par l’ouverture d’une Porte Sainte en la basilique Saint-Pierre, la veille de Noël 2024 pour nous rappeler la parole de Jésus :
« Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé » – Jn 10, 9.
L’espérance jaillit de la miséricorde ; elle naît de l’expérience du pardon de
Dieu qui n’a jamais de limites, et devient une ancre au milieu de la tempête.
Cette année sera pour nous l’occasion de tourner le dos à la morosité ambiante qui affaiblit nos cœurs et de laisser derrière nous ce qui nous entrave.

Nous sommes invités à nous confesser, à communier et à prier aux intentions du pape. Nous sommes également encouragés à entreprendre un pèlerinage – de préférence à Rome – comme un acte de dévotion, de pénitence et de purification. « Le pèlerinage a toujours été un moment
significatif dans la vie des croyants […]. Il évoque le cheminement personnel du croyant sur
les pas du Rédempteur : c’est un exercice d’ascèse salutaire, de repentance pour les faiblesses humaines, de vigilance constante sur sa propre fragilité, de préparation intérieure à la réforme du cœur. » – Saint Jean-Paul II, bulle d’indiction du grand jubilé de l’an 2000


Nous vous proposons cette méditation de Jacques Yvert,

Jacques Yvert

Diacre du diocèse de Bordeaux et président honoraire de NDA, qui relie de façon éclairante – et non sans humour – ces deux
évènements liturgiques :
« Voici un dimanche peu ordinaire !
Alors que nous sommes justement entrés dans le temps dit ordinaire aussitôt après le baptême
du Seigneur, la fête de la Présentation de Jésus au temple éclipse le 4ème dimanche de ce temps
et ses lectures propres.
Notons au passage que l’adjectif ordinaire, appliqué au temps liturgique, n’est empreint d’aucune notion péjorative, mais signifie une suite ordonnée. (On compte ainsi habituellement 34
dimanches dans le temps dit ordinaire).
De ce fait, les ministres ordinaires – mais ordonnés – de la liturgie revêtent ce jour les
ornements blancs qui indiquent toujours un temps particulier comme celui de Noël, de Pâques,
une fête mariale et quelques solennités alors que les indicateurs venaient tout juste de passer au
vert. 1
La Parole de Dieu, tout comme la couleur blanche de ce jour, vient nous éclairer et nous
révéler plus précisément que le Seigneur est notre vraie lumière : « Lumière qui se révèle aux
nations », vient de nous redire Symeon, venu au temple, sous l’action de l’Esprit Saint, tout
comme nous à l’église, non avec des semelles de plomb mais peut-être avec des semelles de
crêpe en ce jour appelé aussi la Chandeleur…
Voici aussi une année extraordinaire !
Le dimanche 5 janvier dernier, un peu partout, mais en particulier dans notre diocèse, a été
inaugurée l’année jubilaire par notre archevêque, dans une cathédrale tellement remplie, de jeunes notamment, que de nombreuses personnes ont dû rester debout ou s’asseoir par terre.
Pour mémoire, un jubilé est une solennité publique célébrée autrefois tous les cinquante ans,
chez les Hébreux. Or, ce Jubilé de 2025 est un jubilé ordinaire, car « il s’inscrit dans un programme préétabli de l’Église, qui le célèbre tous les 25 ans, de manière à ce que chaque
génération puisse profiter de cette année de pardon ». Alors profitons-en !
« En accueillant la grâce jubilaire, l’indulgence du Seigneur, notre cœur vieilli avant l’âge, abîmé, meurtri peut-être, renaît à l’Espérance; il est guéri même de ses rides, des mauvais
plis dus au péché.
Oui, grâce à cette année jubilaire, nous sommes appelés à rayonner la beauté de l’Espérance, pour la gloire de Dieu et le salut du monde » nous a dit Mgr James. 
Les aviateurs de NDA savent que le vert n’est pas réservé à certains voyants mais qu’il est aussi la couleur liturgique 1
du temps ordinaire.
Archevêque de Bordeaux. 

Le 2 février, nous entendrons dans l’évangile qu’Anne, femme prophète – comme quoi le don
de prophétie n’est pas l’apanage des hommes – « servait le Seigneur jour et nuit dans la prière,
proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de
Jérusalem ». Tout un programme !
Voilà bien notre Espérance, l’une des trois vertus théologales avec la Foi et la Charité.
N’attendons-nous pas, nous aussi, la délivrance ? Délivrance pour nous-mêmes de tout ce qui
nous retient encore captifs de tout et du reste, délivrance pour nos frères et sœurs, délivrance de
la guerre, de la pauvreté, de l’injustice ?
« Délivre-nous de tout Mal Seigneur et donne la Paix à notre temps », dit le prêtre après le
« Notre Père ».
Anne ne s’y trompe pas, elle parle de l’enfant à tous ceux qui attendent la délivrance !
Comment pouvons-nous vivre, nous aussi, cette nouvelle année dans l’Espérance et témoigner
que le Seigneur est notre lumière ?
« Le prochain jubilé – souligne le pape François sa bulle d’indiction l’Espérance ne déçoit pas –
sera donc une Année Sainte caractérisée par l’Espérance qui ne passe pas, l’Espérance qui est en Dieu. Laissons-nous dès aujourd’hui attirer par l’Espérance et faisons en sorte qu’elle
devienne contagieuse à travers nous, pour ceux qui la désirent ».
Symeon se situe dans la rencontre authentique et confiante avec Dieu qui lui apporte la paix et
dont il se sait aimé. La liturgie nous invite à entrer dans cette démarche, à aller à la rencontre du
Christ, guidés par l’Esprit Saint, pour qu’au moment de quitter ce monde, nous puissions dire à la
suite de Symeon :
« Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s’en aller dans la paix selon ta parole. »
– Lc 2, 22 – 40.
Amen.

« Sois attentif à la prière

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