En cette solennité de Pentecôte, nous faisons mémoire de l’événement qui a accompli l’œuvre du Christ sur cette terre. Après avoir bouleversé la vie de Pierre et des dix autres compagnons les plus proches, par sa prédication, ses miracles, Jésus est passé définitivement de ce monde à son Père et les a pratiquement abandonnés à leur sort – malgré toutes les instructions qu’il leur avait laissées. Et pourtant, par sa vie, sa mort et sa résurrection, les cœurs et les âmes des Apôtres, mortifiés par l’épreuve et dépassés par les événements, étaient comme une terre labourée, purifiée des plus gros endurcissements.

Alors «  vint du ciel un bruit pareil à celui d’un violent coup de vent : toute la maison où ils se tenaient en fut remplie. Ils virent apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun d’eux. Alors ils furent tous remplis de l’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit» (Actes des Apôtres 2, 2-4).

Ainsi, l’événement de la Pentecôte clôt l’évangile et ouvre le chapitre des temps de l’Eglise : c’est l’époque de la propagation de l’évangile et du témoignage intrépide des chrétiens ; de la traduction de la «  Bonne Nouvelle ». Cette solennité nous rappelle que nous sommes introduits dans le même courant et que nous sommes appelés à transmettre ce que nous avons reçu, à faire fructifier la semence de l’évangile, qui tombe constamment dans notre terre.