Où il était déjà question de Notre Dame des Ailes »    De père en fils

En plein coeur de la seconde guerre mondiale, un clan de Routiers militaires décida d’attribuer la distinction scoute de “Chevalier de France” à ceux qui en reviendraient blessés ou y tomberaient morts pour la France. Cet ultime badge, ils l’ont acquis en effet au prix du sang. L’année du Grand Jubilé 2000 nous invite à rendre hommage aux témoins et aux martyrs chrétiens de notre temps. Ce premier Livre d’Or a retenu une centaine de scouts, parmi plusieurs milliers d’autres, dans les guerres de 14-18, la campagne de France en 1940, les Camps de concentration, la Libération, l’Indochine, l’Algérie, le Liban ou la Somalie.
Extrait présentation du livre « Cent scouts morts pour la France » de Louis et Rémi FONTAINE, éditions la porterie de RIAUMONT.

cent scouts morts pour la france

Au cours du 1er covid, ce livre m’a accompagné dans une lecture quotidienne, et chaque jour je célébrais la messe avec une pensée pour celui ou celle dont je venais de lire la biographie. C’est ainsi que le 4 avril 2020 j’eus la surprise étonnante de découvrir le nom de Jean MICHEL avec quelques informations :
Né le 3 mars 1920, sizenier, louveteau, scout puis chef de patrouille; prend son départ routier le 1er mars 1942; chef du clan « Notre Dame des Ailes » qu’il fonde à l’École de l’air; rappelé à la maison du Père le 21 avril 1949.

Jean Michel

À la veille de son entrée à l’École de l’air en avril 1941, il écrit :

 « La volonté de Dieu s’est clairement manifestée. Je rentre dans mes voies, ou mieux, dans ses voies. J’ai confiance en la providence, mais il ne faut pas nier les risques du métier. C’est ce qui en fait la noblesse et la beauté. Je ne les redoute pas, au contraire; je serai forcé d’être toujours prêt. Je remets mon sort comme mon âme entre les mains de Dieu. Je le prie de m’accorder la grâce d’être digne de répondre à son appel à l’heure qu’il aura choisie ».

Le livre donne des détails sur son parcours : maquis dans le massif central, il prend part à divers combats, obtient une citation et passe au grade de lieutenant. Déjà il est jugé comme « un jeune officier d’élite ». De Noël 1944 à janvier 1946, il fait un stage aux USA et obtient « les ailes américaines » de pilote de chasse. En 1946 perfectionnement à Mecknès et en mai 1947 il est nommé à la 3ème escadre de chasse au groupe « Champagne ». En septembre, il fait un stage à Oran sur « spitfire » en vue du départ pour l’Indochine. Arrivé à Nha Trang le 31 décembre 1948, il tombe le 21 avril 1949 au cours d’un piqué de bombardement en accomplissant sa 55ème mission de guerre et mérite cette dernière citation : « Jeune et brillant officier qui s’était imposé rapidement dès son arrivée dans la chasse. Etait doué de toutes les qualités pour faire une brillante carrière… Aimé et estimé de tous, sa disparition à la tête de la patrouille de spitfire qu’il commandait a été douloureusement ressentie ».
Il laissait deux enfants.

Mon émotion, en lisant cette page fut immense car je savais que notre ami Jean – son fils, président de Notre Dame des ailes pendant de longues années 

Il portait le prénom de son père, mais j’ignorais totalement qui était ce père, et qui était ce pilote. J’ignorais l’existence du clan « Notre Dame des Ailes » fondé à l’École de l’air. Sur mon cahier je notais : long échange avec Jacques YVERT surpris par cette information.

1er novembre 2021. Je suggère aux membres de Notre Dame des Ailes – et à tous ceux qui liront cette page, en particulier les membres de l’AMICAA – commissaires de l’Air – de faire une prière fervente pour Jean MICHEL celui que nous avons connu et tellement apprécié et pour son père, avec une pensée pour Dominique épouse de « notre » Jean.

Amitiés à tous. Que le Seigneur vous bénisse !

G.LEPEE.

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