Lettre INITIATIVES – Aumônerie catholique CDG

 En la mémoire des Bienheureux martyrs de Nagasaki

Une seconde rentrée masquée Masques obligatoires dans les établissements scolaires, les transports, les magasins et les entreprises, gestes barrières, tests à gogo, pass sanitaire, possibles restrictions sanitaires supplémentaires au moindre signe d’aggravation de la situation…

Placée sous le signe du variant Delta, la rentrée de septembre 2021 devrait malheureusement ressembler peu ou prou à celle de septembre 2020. Mais c’est rempli d’espérance, puisée à la source de notre foi, que nous reprendrons le chemin des terminaux pour renouer avec nos activités professionnelles placées au cœur de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.

Oui, septembre rime avec reprendre !

Aussi, voici quelques moyens simples pour aborder, malgré tout, avec enthousiasme et ferveur la rentrée :

– Remettre toute chose dans les mains du Seigneur, Lui consacrer nos vies, nos rencontres et nos projets.

Passer du temps en sa présence pour ne dépendre que de lui. C’est ainsi que sa volonté s’accomplira dans nos vies.

C’est ainsi que nous puiserons à la source de l’espérance.

– Ne surtout pas céder au stress du climat si anxiogène de cette période de pandémie sans fin. La covid-19 ne doit plus ternir ni menacer nos relations de travail, notre mission au sein de l’aéroport. Elle ne doit pas avoir le dernier mot ! Derrière nos masques, sourions, entrons en conversation humaine et spirituelle avec celles et ceux qui cherchent Dieu dans nos lieux de travail.

– Poser un regard neuf et revitalisé par le temps de repos sur notre engagement, notre service, notre mission au sein de l’aéroport. Le critère n’est pas tant de chercher ce qui est facile ou difficile, mais là où Dieu nous appelle et nous attend. Avec pour seul objectif une plus grande qualité d’amour.

– Se lever et bâtir, entreprendre et ne pas se laisser éteindre par la peur ou la pandémie.

Il y a tant de choses à faire, tant de paroles de réconfort à dire, tant de messages à annoncer : la Bonne Nouvelle n’attend pas !

La rentrée est un temps favorable pour faire du neuf dans notre manière d’agir et d’annoncer le Christ. Ce renouveau est signe de Résurrection. Bonne rentrée à toutes et tous.

Avec ma fraternelle amitié. + Stanislas LALANNE Evêque de Pontoise

Le saint du mois : Saint Jérôme (vers 347- + 420), Père et Docteur de l’Eglise, fêté le 30 septembre

Parmi les saints que nous fêterons en ce mois de septembre, citons : Saint Grégoire le Grand, Saint Jean Chrysostome, Saints Corneille et Cyprien, Saint Matthieu (F), Saint Padre Pio, Saints Côme et Damien, Saint Vincent de Paul, Les Saints Archanges Michel, Gabriel et Raphaël (F), Saint Jérôme ainsi que les fêtes de la Nativité de la Très Sainte Vierge Marie, La Croix Glorieuse.

Jérôme est un étudiant romain plein d’allant. Il demande le baptême à 19 ans et son tempérament entier ne conçoit d’autre vie que consacrée à Dieu. Mais où et comment ? A la recherche de sa vocation, il se met à voyager. Il passe tout d’abord deux années dans le désert de Chalcis en Syrie : un petit stage d’érémitisme ascétique et contemplatif, dans la méditation amoureuse des Écritures, est la meilleure formation pour le service du Seigneur. Mais Jérôme a besoin d’action. Il se rend alors à Antioche, fameuse pour son école exégétique. Il y apprend le grec et l’hébreu et y reçoit le sacerdoce. Passant par Constantinople, il découvre l’exégèse d’Origène et se met sous la direction de saint Grégoire de Nazianze. Mais toujours indécis sur ce qu’il doit devenir, il retourne à Rome. Là sa grande culture fait de lui le secrétaire du pape Damase. Il a aussi beaucoup de succès auprès des laïcs : un petit cercle de dames chrétiennes, des admiratrices inconditionnelles dont il est le père spirituel, se rassemble autour de lui. A la mort de saint Damase, il doit quitter Rome où son bouillant caractère lui a valu beaucoup d’ennemis. Ses ‘dames’ le suivent jusqu’à Bethléem où il fonde pour elles un petit monastère. Il a trouvé le lieu de sa vocation. Il se consacre à l’étude de la Bible qu’il traduit en latin ‘la Vulgate’ sans négliger de se brouiller avec de nombreuses personnalités et de s’immiscer dans toutes les querelles de l’époque. Il passe, dans l’histoire, pour l’un des plus mauvais caractères de la communion des saints. Mais son affectivité exacerbée le rend très proche de nous. On le plaint d’avoir été irascible et vindicatif. On l’admire pour son amour du Christ et de la Parole de Dieu.

A lire : lors de sa catéchèse à l’audience générale du 7 novembre 2007, le Pape Benoit XVI évoqua saint Jérôme (né vers 347), qui « mit la Bible au cœur de son existence et en réalisa une traduction latine. Il la commenta dans ses écrits mais surtout s’appliqua à la vivre quotidiennement ».

Le 30 septembre 2020, le Saint-Père consacre une lettre à saint Jérôme, 1600 ans après sa mort.

Sources : Nominis CEF

Quelques paroles de Saint Jérôme :
Priez-vous ? vous parlez au Seigneur. Lisez-vous l’Ecriture sainte ? C’est Lui qui vous parle. – Ignorer les Ecritures, c’est ignorer le Christ. – On ne naît pas chrétien. On le devient. – Ce qui a de la valeur, c’est d’être chrétien et non de le paraître.

L’année reprend avec sa cohorte de projets. Parmi ceux-ci, un nous tient particulièrement à cœur : le pèlerinage en Pologne prévu en avril 2022. Vous trouverez joint à cette lettre un tract d’information vous présentant succinctement ce pèlerinage. Bien évidemment, nous nous tenons à votre disposition pour répondre à vos questions et naturellement prendre vos très nombreuses inscriptions…

Je vous partage un article que j’ai écrit au mois d’avril pour le journal « Le Veilleur ».

Ce journal est le lien entre les différents adhérents de l’association catholique « Police et Humanisme ».

Une police qui se fait proche de la population ?

Aumônier catholique de l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle depuis quelques mois, j’ai découvert un corps de la police nationale. Je dois admettre que peu de gens les connaissent. Pour tout le monde, en général, un policier en uniforme est un policier. Il s’agit de la PAF, la Police aux Frontières, nouvelle dénomination de la Police de l’Air et des Frontières.

L’aéroport est en soi une grande ville, avec tous les services attendus, avec une population de personnes « badgées » d’environ 90 000. Soit 90 000 habitants… Il faut naturellement un certain nombre de moyens pour faire vivre cet endroit : médecine d’urgence, pompiers, restaurations diverses, magasins et, bien évidemment, un service de police.

Pour pouvoir fonctionner correctement, un service de police doit connaitre ses missions, son territoire, sa population. Connaitre sa population, c’est l’appréhender dans sa globalité, tout en tenant compte de ses spécificités. Être proche d’elle tout en tenant aussi à une certaine distance, une présence discrète, régulière, avec une certaine rigueur dans les relations pour qu’elles ne soient pas trop familières. A Roissy, une des spécificités des lieux est d’être une frontière. Il y a donc aussi une autre population : les voyageurs. En somme, un service de police et deux types de populations. Policier à Roissy CDG, c’est avoir les missions de police classiques au sein de l’aéroport (police générale) et des spécialités telles que détection de la fraude documentaire (faux passeports, fausses cartes d’identité, faux certificats en tous genres, type attestations, test PCR, etc…), unité d’intervention spécialisée, déminage, détection de produits stupéfiants, etc…

La proximité d’une police avec sa population permet d’intégrer différents facteurs : le contact, la gentillesse, la compréhension.

Alors, comment envisager un aspect évangélisateur, à tout le moins chrétien, dans sa relation avec la population ?

La réponse est à la fois simple et complexe. En effet, tout policier, quelles que soient sa Foi, ses idées philosophiques ou politiques, est tenu au devoir de réserve. Il s’agit aussi d’une éthique professionnelle car le policier est au service de toute la population. Ce devoir de réserve est normal pour nous tous, dans un pays laïque. Alors, comment exprimer sa Foi dans ces conditions ?

L’expression de sa Foi, malgré le devoir de réserve, malgré la laïcité, peut se remarquer par une attitude bienveillante dans l’accueil d’une personne, son écoute, sa considération.

Je me suis posé cette question quand je suis arrivé à Roissy. Je suis donc aller voir un de mes contacts, policier certes, mais aussi catholique convaincu. Son éclairage a été particulièrement intéressant car il reflétait exactement le contraire de ce que je pouvais penser. En substance, un policier peut avoir une Foi, mais un policier ne doit pas l’exprimer dans son milieu professionnel. Il est impératif pour lui d’être discret. Il pourra en revanche, hors service, retrouver d’autres chrétiens, policiers comme lui. Il pourra aussi, étant hors service, mettre en place et utiliser un réseau de pratiquants pour réaliser des actions de solidarités, de type paroissiales ou diocésaines. Cette discrétion qui leur est demandée offre au policier chrétien de pouvoir être et non paraître, son attitude lui donnant l’occasion de témoigner, en silence, de sa Foi. Prenons, par exemple, l’accueil de familles de migrants. Par son attitude discrète, un regard bienveillant, il va donner, plus sûrement qu’un discours, un témoignage fort. D’autres exemples peuvent illustrer ces propos : face à des populations difficiles que l’on trouve à l’aéroport, il va privilégier la vision de l’homme et non la vision du délinquant. Cet exercice n’est pas des plus faciles mais c’est le seul moyen possible d’avoir une compassion, une empathie envers une personne humaine, qui est et reste notre frère en Jésus-Christ. Cette difficulté d’exprimer sa foi en service peut en revanche déboucher sur une fraternité ou réseau privé, permettant ainsi de se retrouver, en position hors service, et ainsi de partager sa Foi. Un policier me racontait qu’il ne faisait aucun acte de prosélytisme en approchant un collègue mais qu’en revanche, il accueillait l’approche d’un autre policier. C’est, selon lui, l’attitude de l’être qui lui permet d’être ainsi approcher et reconnu. Il me confiait aussi qu’ils se retrouvaient à des cérémonies diverses organisées par leurs paroisses, à des messes dominicales, mais toujours en civil !

Alors, finalement, qu’en est-il réellement ? La police aux frontières est-elle proche de sa population ?

Je le pense sincèrement. L’aéroport de Roissy Charles de Gaulle est une vraie ville de 90 000 habitants (nombre d’emplois sur site) mais c’est aussi un tout petit village où tout le monde se connait, où tout peut se savoir, où tout est transparent ! Au fil des mois, je m’aperçois que les passages récurrents de patrouilles de police issues de la Police aux frontières sont des moments attendus avec joie, comme si nous attendions la visite d’amis venus partager un bon moment ! Au début, il a fallu un temps d’échange et de découverte, si je puis dire (pas facile avec les masques !!!). Quelques mots échangés sur des banalités, pas de sujets clivants bien sûr ! Puis les échanges se sont faits plus longs, sur le pas de porte, après avoir réalisé leur inspection de sécurité. Les sujets de discussion se sont faits plus personnels, apprenant ainsi le prénom d’un enfant, la région d’origine, la formation personnelle suivie avant d’intégrer la police nationale. Et un soir, au cours de l’Avent, une question a fusé : « pourquoi y-a-t-il des bougies dans cette couronne ? « . Nous lui donnons la réponse en lui expliquant le sens chrétien des bougies. Le lendemain, il inspecte à nouveau la chapelle avec un de ses

collègues et là, il se met à lui expliquer pourquoi il y avait des bougies, ce qu’elles signifiaient, leur nombre, etc… Nous étions là, heureux de l’entendre parler, heureux de l’entendre expliquer ce qu’il avait appris la veille, heureux de le voir transmettre un élément de catéchèse ! Plus les jours ont passé, plus nous avons eu des discussions de ce type, avec des policiers très à l’écoute, s’inquiétant à la fois de nos modestes personnes et désireux de poser des questions, désireux d’avoir des réponses. Un après-midi, une jeune policière est passée devant l’espace prière, accompagnée d’un de ses collègues. Voyant l’inscription « espace prière », elle s’arrête et dit à son collègue sa surprise de voir un lieu comme celui-ci. Les voyant arrêtés devant la porte, je me dirige vers eux et les interpelle (chose rare pour un aumônier que d’interpeller un policier !). Elle m’interroge sur les différents lieux de culte, me pose tout un tas de questions, veut savoir pourquoi, qui, que, quoi, où et comment !!!

Elle était pressée et, pour finir, nous sommes restés à parler ensemble près d’une demi- heure. Son collègue était très amusé au début. Puis son amusement est devenu intérêt et il a pris part à la conversation. Il s’est avéré que nous avons eu une discussion philosophico- religieuse passionnante, partie au départ d’un étonnement de trouver un lieu de prière dans un aéroport ! Tout cela pour dire que nos fonctionnaires de police sont avant tout des hommes et des femmes, au service de leurs concitoyens, avec une Foi, des idées, une façon d’être !

Être chrétien et porter un uniforme n’est pas du tout incompatible. Il faut simplement bien comprendre où et quand l’un s’arrête au profit de l’autre. Être au service de la France et de ses concitoyens entraine nécessairement une certaine réserve, un devoir de réserve, quant au religieux. C’est tout simplement la laïcité qui s’applique, tout en étant quand même empreinte de bienveillance et de compassion.

En tant qu’aumônier catholique de l’aéroport, je ne saurai assez remercier les différents services de police et de gendarmerie. Nous les appelons nos anges gardiens, quelle que soit leur confession. Ils sont d’abord là comme policiers, au service de tous. Ils sont là pour remplir une, que dis-je, des missions d’intérêt général. Nous devons nous montrer reconnaissants de les avoir à nos côtés. C’est pour cela que nous les confions, ainsi que leurs missions, tous les jours au Seigneur.

Cyril de Castellan
Diacre permanent
Aumônier catholique de l’aéroport de Paris Charles de Gaulle

Texte reproduit avec l’aimable autorisation du « Le Veilleur », journal de l’association « Police et humanisme ». N° 183 juin 2021

En cette année dédiée à Saint Joseph, faisons nôtre cette prière :

Je vous salue, Joseph, Vous que la grâce divine a comblé. Le sauveur a reposé entre vos bras et grandi sous vos yeux.

Vous êtes béni entre tous les hommes et Jésus, l’enfant divin de votre virginale épouse est béni.

Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail, jusqu’à nos derniers jours, et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen.

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N’hésitez pas à prendre contact avec nous !

Le bureau est ouvert au 2F, niveau arrivée entre la porte 1 et la porte 2, pour une prise de contact, une rencontre, un entretien, recevoir un sacrement, faire célébrer une messe…

Nos adresses mails et téléphones sont les suivants :

Nous espérons que vous vous portez tous bien ainsi que votre famille.

L’aumônerie est ouverte tous les jours et nous restons à votre entière écoute ; si vous le souhaitez, nous pouvons vous rencontrer.

piotr.andrzejewski@adp.fr cyril.decastellan@adp.fr louisiane.rose@adp.fr

01 74 25 49 55 01 74 25 08 49 01 48 62 47 97

 

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