J’ai prié Dieu de m’enlever la souffrance,
Et Dieu est resté silencieux,
Car s’Il m’avait exaucé,
Il m’aurait enlevé l’occasion de grandir
Et de faire de mes saignements
Des enseignements.
J’ai prié Dieu de supprimer mes dissensions.
Mais Dieu est resté silencieux
Car s’Il m’avait exaucé
Il m’aurait enlevé l’occasion d’être au quotidien
Artisan de Paix et faiseur d’Espoir.
J’ai supplié Dieu d’empêcher que, chaque jour,
Quarante mille enfants meurent de faim.
Mais Dieu est resté silencieux.
Il ne pouvait pas m’exaucer
Car c’est Lui qui a faim
Dans le ventre de l’affamé
Et c’est Lui que je console en partageant.
J’ai demandé à Dieu
D’éloigner de moi la jalousie
Mais il n’a pas répondu car on n’est jalousé
Que lorsqu’on a réussi à faire le bien.
J’ai imploré Dieu d’éloigner de moi le malheur.
Mais malheureusement il ne m’a pas entendu
Car je suis le seul ennemi
Qui peut vraiment me faire du mal.
J’ai demandé à Dieu l’Amour
Et Il m’a répondu : cela tu l’as déjà,
C’est à toi d’ouvrir ton cœur
A la bienveillance, à la bonté et à la douceur.
Chaque fois que tu le fais
Tu fleuris le bonheur et la paix
Tu embellis l’humanité
C’est Noël autour de toi.
R.-P. André-Marie MIGNÉ (†), prêtre du diocèse de Bourges