Me voici à Yaoundé en escale pour 48h le cinquième dimanche de carême. Un dimanche de plus loin de chez soi mais avec dans le cœur un besoin de partager avec une communauté locale ma foi.

L’hôtel de Yaoundé est situé à 5minutes à pied de la cathédrale. C’est important car avec toutes les diverses mesures ( pandemie, sûreté ) auxquelles nous avons à faire face cet aspect est non négligeable.

Nous sommes arrivés dans la nuit de vendredi. Samedi matin j’ai passé un bon moment à discuter avec Gustave le concierge. Nous parlions de tout et de rien jusqu’au moment où je lui ai demandé les horaires des messes à la cathédrale. Il pensais que je me moquais de lui car la plupart du temps me dit-il les occidentaux sont moqueurs à l’égard de la religion.

Notre conversation est donc parti vers une direction inattendue. Nous faisions un constat partagé que l’Afrique était un continent qui envoie des pasteurs en Europe pour évangéliser et prendre en charge nos paroisses en manque de prêtres.

Je sentais malgré tout qu’il me prenait un peu pour un gars bizarre, et pourtant nos échanges étaient de plus en plus profonds. Je lui ai parlé du carême mais c’est quand il m’a parlé du Dieu qui le sonde et de l’obéissance que je lui ai fait remarquer que ce qu’il disait était dans le psaume 139.

Je lui ai donc proposé d’aller chercher le psaume sur internet et de le lire ensemble. Nous étions dans un coin de la réception de l’hôtel, des clients et du personnel de l’hôtel nous passaient à côté, nous ont écouté et personne ne nous a interrompu.

Incroyable moment de Grâce.

Nous avons ensuite échangé sur nos familles, les joies et souffrances auxquelles nous faisions face.

Gustave devait quand même bosser ce qu’il fait très bien d’ailleurs.

Dimanche je suis allé à la messe à la cathédrale, à mon retour il n’était pas disponible mais je lui ai fait savoir que j’avais porté sa famille dans mes prières. En passant à la réception avant notre départ, Gustave m’avait mis un mot pour me manifester la joie de notre partage et m’a laissé son contact.

Voilà un témoignage très simple, qui m’a réchauffé le cœur et que j’ai partagé avec mon équipage dans la navette.

Je vous souhaite de vivre à la suite du Christ ressuscité