Aumônerie catholique CDG – LBG 05/2021
Roissy, le 17 mai 2021, en la fête de Sainte Julie Salzano
Nous arrivons à la fin du temps Pascal. Nous fêterons d’abord l’Ascension du Seigneur le jeudi 13 mai puis la Pentecôte le 23 mai. Ces deux évènements majeurs ont pour nous, en ces temps de pandémie, une résonnance particulière. Que nous dit le Seigneur ?
« Allez dans le monde entier. Proclamez l’Evangile à toute la Création. (…) Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient. »
Cet envoi en mission que Jésus a formulé aux apôtres est toujours d’actualité. Avec cependant un bémol important : parcourir le monde aujourd’hui est devenu compliqué en ces temps de pandémie de Covid 19.
L’Ascension est le temps de l’espérance, celle que nous donnons aux autres, celle que nous entretenons en nous, grâce à notre foi en la présence constante de Jésus en nous et autour de nous et à notre foi en l’attente de son retour glorieux. C’est le temps de la croissance dans le Christ, jusqu’à ce que nous parvenions à être des adultes dans la foi. La Pentecôte est le temps du témoignage et de la mission au cœur du monde. Poussés par l’Esprit Saint, guidé par Lui, nous sommes appelés à être les témoins du Christ, nous sommes appelés à porter sa Parole au monde entier pour la conversion des cœurs et des âmes. Veni, Sancte Spiritus, et emitte cælitus lucis tuæ radium. Viens, Esprit-Saint, et envoie du haut du ciel un rayon de ta lumière.
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* En ce temps pascal, privilégions un temps de prière à la chapelle, un cœur-à-cœur avec Jésus. Adoration Eucharistique le lundi à 09h30, le mardi à 18h00 et le jeudi à 18h00.
*Possibilité de se confesser les mardi, mercredi, jeudi, vendredi et dimanche, en prévenant le Père Piotr par mail ou par message téléphonique.
*Nous célébrons la messe tous les jours au Terminal 2F à 12h15 et le dimanche à 11h30.
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Le saint du mois : Saint Yves, fêté le 19 mai
Parmi les saints que nous fêterons en ce mois de mai, citons : Saint Philippe et Saint Jacques, apôtres, Sainte Solange, Saint Nérée, Saint Achille, Saint Pancrace, Saint Matthias, apôtre, Saint Yves, Saint Grégoire VII, Saint Philippe Néri, Saint Augustin de Cantorbéry et Saint Paul VI. Nous fêterons les Solennités de l’Ascension, de la Pentecôte et de la Sainte Trinité. En ce mois de mai, dédié à la Sainte Vierge Marie, nous la fêterons plus spécialement comme Mère de l’Eglise le lundi de Pentecôte 24 mai. Nous aurons aussi le 24 mai la journée de prière pour l’Eglise de Chine.
Saint Yves
Il était le fils d’un chevalier breton. Orphelin très jeune, il est élevé par sa mère*. Puis il s’en vient à l’Université de Paris. Très doué, il y étudie les arts, c’est-à-dire les lettres, la théologie pour être prêtre, et le droit. Ayant parachevé ses études dans la prestigieuse faculté de droit d’Orléans, il revient au pays. On le nomme à la fois curé de Trédrez, petite paroisse près de Saint Michel-en-Grève et official (juge ecclésiastique) à Tréguier.
Sous l’influence de moines franciscains avec qui il a de longues discussions sur la perfection et la pauvreté, il se décide à partager ses ressources avec les pauvres. Juge, il assume ses fonctions dans un esprit de conciliation et de justice et, gratuitement, se fait le conseiller ou le défenseur des plaideurs démunis, gardant, sous les attaques parfois acerbes de ses collègues d’en face, une joyeuse égalité d’humeur. Fidèle à l’exemple des saints, saint Martin entre autres, à une vie de prière centrée sur l’Eucharistie et l’étude de l’Écriture Sainte, il s’adonne aussi à la prédication, souvent dans plusieurs paroisses le même jour, et à l’assistance spirituelle. Sa maison, le manoir de Minihy, devient un abri pour les pauvres. On l’appelle ‘le prêtre saint’. Après sa mort, il connaîtra un culte populaire très fervent, en Bretagne et bien au-delà.
*La mère de saint Yves, Azou du Quinquis, était une femme très pieuse qui aimait répéter à son fils : ‘Vivez mon fils de telle manière à devenir un saint’.
Saint Yves – Cathédrale Saint Tugdual de Tréguier
« La renommée d’Yves Hélory de Kermartin est mondiale. Le 19 mai 1947, le VIe centenaire de sa canonisation par Clément VI (19 mai 1347) attirait à Tréguier, où la basilique-cathédrale garde son tombeau et ses reliques, cent mille pèlerins ‘de toute nation et de toute langue’, deux cardinaux, le nonce apostolique, de nombreux archevêques et évêques, des centaines de prêtres, les représentants officiels du gouvernement français et de plusieurs gouvernements étrangers, les délégués des universités, des barreaux de France, de Belgique, de Hollande, du Luxembourg, d’Angleterre, des Etats-Unis…
Cet invraisemblable triomphe, suite et prélude à beaucoup d’autres, est la preuve de l’extraordinaire survie de Saint-Yves. Depuis plus de 600 ans, sa mémoire est en bénédiction.
Pourquoi cet humble prêtre breton a-t-il laissé après lui un tel rayonnement ? »
« Juge intègre, avocat des pauvres, des veuves et des orphelins, providence de tous les nécessiteux, Yves Hélory fut aussi le modèle des pasteurs : prédicateur infatigable, il parcourut les campagnes, bouleversant les foules par le feu de sa parole et le rayonnement de sa vie. A sa mort, le 19 mai 1303, son tombeau ne tarda pas à devenir un véritable centre de pèlerinage… Il n’est guère de paroisse en Bretagne où le culte de saint Yves ne soit rappelé par une statue ou un vitrail. »
Il fut canonisé le 19 mai 1347 par le pape Clément VI.
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Nous continuons la lecture de la lettre apostolique « Patris corde » de notre Saint-Père le pape François :
4. Père dans l’accueil
Joseph accueille Marie sans fixer de conditions préalables. Il se fie aux paroles de l’Ange. « La noblesse de son cœur lui fait subordonner à la charité ce qu’il a appris de la loi. Et aujourd’hui, en ce monde où la violence psychologique, verbale et physique envers la femme est patente, Joseph se présente comme une figure d’homme respectueux, délicat qui, sans même avoir l’information complète, opte pour la renommée, la dignité et la vie de Marie. Et, dans son doute sur la meilleure façon de procéder, Dieu l’aide à choisir en éclairant son jugement ».[18]
Bien des fois, des évènements dont nous ne comprenons pas la signification surviennent dans notre vie. Notre première réaction est très souvent celle de la déception et de la révolte. Joseph laisse de côté ses raisonnements pour faire place à ce qui arrive et, aussi mystérieux que cela puisse paraître à ses yeux, il l’accueille, en assume la responsabilité et se réconcilie avec sa propre histoire. Si nous ne nous réconcilions pas avec notre histoire, nous ne réussirons pas à faire le pas suivant parce que nous resterons toujours otages de nos attentes et des déceptions qui en découlent.
La vie spirituelle que Joseph nous montre n’est pas un chemin qui explique, mais un chemin qui accueille. C’est seulement à partir de cet accueil, de cette réconciliation, qu’on peut aussi entrevoir une histoire plus grande, un sens plus profond. Semblent résonner les ardentes paroles de Job qui, à l’invitation de sa femme à se révolter pour tout le mal qui lui arrive, répond : « Si nous accueillons le bonheur comme venant de Dieu, comment ne pas accueillir de même le malheur » (Jb 2, 10).
Joseph n’est pas un homme passivement résigné. Il est fortement et courageusement engagé. L’accueil est un moyen par lequel le don de force qui nous vient du Saint Esprit se manifeste dans notre vie. Seul le Seigneur peut nous donner la force d’accueillir la vie telle qu’elle est, de faire aussi place à cette partie contradictoire, inattendue, décevante de l’existence.
La venue de Jésus parmi nous est un don du Père pour que chacun se réconcilie avec la chair de sa propre histoire, même quand il ne la comprend pas complètement.
Ce que Dieu a dit à notre saint : « Joseph, fils de David, ne crains pas » (Mt 1, 20), il semble le répéter à nous aussi : « N’ayez pas peur ! ». Il faut laisser de côté la colère et la déception, et faire place, sans aucune résignation mondaine mais avec une force pleine d’espérance, à ce que nous n’avons pas choisis et qui pourtant existe. Accueillir ainsi la vie nous introduit à un sens caché. La vie de chacun peut repartir miraculeusement si nous trouvons le courage de la vivre selon ce que nous indique l’Évangile. Et peu importe si tout semble déjà avoir pris un mauvais pli et si certaines choses sont désormais irréversibles. Dieu peut faire germer des fleurs dans les rochers. Même si notre cœur nous accuse, il « est plus grand que notre cœur, et il connaît toutes choses » (1Jn 3, 20).
Le réalisme chrétien, qui ne rejette rien de ce qui existe, revient encore une fois. La réalité, dans sa mystérieuse irréductibilité et complexité, est porteuse d’un sens de l’existence avec ses lumières et ses ombres. C’est ce qui fait dire à l’apôtre Paul : « Nous savons qu’avec ceux qui l’aiment, Dieu collabore en tout pour leur bien » (Rm 8, 28). Et saint Augustin ajoute : « …même en ce qui est appelé mal (etiam illud quod malum dicitur) ».[19] Dans cette perspective globale, la foi donne un sens à tout évènement, heureux ou triste.
Loin de nous, alors, de penser que croire signifie trouver des solutions consolatrices faciles. La foi que nous a enseignée le Christ est, au contraire, celle que nous voyons en saint Joseph qui ne cherche pas de raccourcis mais qui affronte “les yeux ouverts” ce qui lui arrive en en assumant personnellement la responsabilité.
L’accueil de Joseph nous invite à accueillir les autres sans exclusion, tels qu’ils sont, avec une prédilection pour les faibles parce que Dieu choisit ce qui est faible (cf. 1 Co 1, 27). Il est « père des orphelins, justicier des veuves » (Ps 68, 6) et il commande d’aimer l’étranger.[20] Je veux imaginer que, pour la parabole du fils prodigue et du père miséricordieux, Jésus se soit inspiré des comportements de Joseph (cf. Lc 15, 11-32).
En cette année dédiée à Saint Joseph, faisons nôtre cette prière :
Je vous salue, Joseph, Vous que la grâce divine a comblé.
Le sauveur a reposé entre vos bras et grandi sous vos yeux.
Vous êtes béni entre tous les hommes et Jésus, l’enfant divin de votre virginale épouse est béni.
Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail, jusqu’à nos derniers jours, et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen.
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Nous espérons que vous vous portez bien ainsi que votre famille.
L’aumônerie est ouverte tous les jours et nous restons à votre entière écoute ; si vous le souhaitez, nous pouvons vous rencontrer.
N’hésitez pas à prendre contact avec nous !
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