Neige, verglas, grèves, tempête à l’Assemblée Nationale, guerres et conflits, bouleversements climatiques, réfugiés… Voilà des actualités à faire froid dans le dos.
Pourtant, nous continuons notre pastorale des « petits pas ». Et tant mieux ! Nous ne pouvons oublier que les hommes et les femmes que nous rencontrons doivent impérativement rester au cœur de notre mission « reçue et acceptée ».
Comme à l’accoutumée, vous trouverez dans ce numéro hivernal, des retours sur images, des articles, des rencontres passionnantes, de quoi se nourrir spirituellement… C’est aussi notre mission que de vous faire vivre la réalité quotidienne de nos plateformes. Bonne lecture.
L’aumônerie catholique de Paris -CDG au carrefour des rencontres
Sur une superficie de plus de 32 km², l’aéroport Paris Charles de Gaulle se fond dans le rythme effréné des décollages et des atterrissages des avions. Des événements viennent ponctuer ce va et vient permanent.
Le temps des JO 2024 a été très riche en rencontres, émotions et joies. Les JO paralympiques ont permis non seulement une reconnaissance du public mais surtout de mettre en avant la détermination et la force de caractère des sportifs.
Aussi bien que les avions, les aumôniers sont présents pour les arrivés et les départs des salariés. À l’occasion du départ de notre PDG, Augustin de Romanet, les aumôniers de toutes les confessions se sont réunis autour de lui.
Le bilan a été présenté. Nous l’avons remercié pour son soutien remarquable.
L’équipe des aumôniers catholiques de Paris Charles de Gaulle et d’Orly a rencontré le nouveau responsable de l’aumônerie catholique des aéroports de la province ecclésiastique d’Ile de France, le père évêque Benoît Bertrand. Malgré un emploi du temps bien rempli, il nous a accueilli chaleureusement.
En l’église Saint Germain des Prés, à Paris, les policiers d’île de France ont assisté à la messe en l’honneur de saint Martin, patron des policiers de France et en mémoire des policiers morts en service ou dans d’autres circonstances.
Les aumôniers chrétiens de nos aéroports étaient réunis autour du père évêque Emmanuel Tois.
Avec la nouvelle sœur arrivée au sein de notre équipe, sœur Céline, nous avons accueilli Sœur Irène, assistante provinciale pour l’Europe, de la congrégation de la petite fleur de Béthanie, venue d’Allemagne pour visiter les communautés installées en France, à Sarcelles et Cormeilles- en-Parisis.
Nous avons célébré la messe en l’honneur de Sainte Geneviève, patronne de la Gendarmerie, avec les gendarmes de la Gendarmerie des Transports Aériens (GTA), en l’église Saint Eloi de Roissy en France. C’était une grande tradition, reprise depuis la fin du Covid.
Le ballet incessant des arrivés, des départs et des rencontres entre ciel et terre montre la richesse de cette « ville » dans la ville. Tout cela sous le regard bienveillant de notre Seigneur…
RENCONTRES ou les aumôniers en sortie
Elise nous partage deux rencontres.
La première, au Siège d’ADP, le 6 novembre où, comme chaque année, les aumôniers d’ADP se retrouvent tous réunis au siège de la Direction, à l’invitation du PDG, pour un temps de travail, de remontée de nos activités diverses et, cette année de notre participation à notre niveau pendant les JO.
C’est aussi un temps de convivialité et de retrouvailles avec nos collègues de Charles de Gaulle.
Nous apprécions tous ces rencontres non seulement pour le fait de se retrouver autour d’une bonne table, mais aussi pour le partage de ce que vivent les uns et les autres sur leurs plateformes respectives.
Le coté particulier de cette année fut celui de dire « Aurevoir » à notre PDG qui termine son mandat au sein des Aéroports de Paris.
Tous les aumôniers sont unanimes pour témoigner de la bienveillance de Mr de ROMANET envers nous, de son ouverture, de sa considération et de sa reconnaissance pour notre mission ensemble au sein du groupe, cette pastorale des petits pas qui se fait par l’accueil de tous, dans la discrétion et le respect de la personne quelle qu’elle soit.
Un cadeau lui fut remis par les Aumôniers en signe de
gratitude.
« Vous resterez à jamais dans notre mémoire. Que Dieu vous bénisse abondamment ».
MERCI AUGUSTIN !
La deuxième rencontre fut celle du 13 novembre à l’évêché de Pontoise où les aumôniers catholiques ont fait la connaissance de leur nouvel évêque.
En effet, bien que nos aéroports soient sur des territoires départementaux différents, les aumôniers des Aéroports de Paris ont tous le même évêque accompagnateur.
En plus de sa charge pastorale sur le diocèse de Pontoise,
Monseigneur Benoit Bertrand est chargé d’accompagner
les aumôniers catholiques des ADP (Charles de Gaulle, Le Bourget et Orly.)
C’est en toute convivialité que nous avons débuté cette séance de partage et de travail.
Après la présentation des uns et des autres, de notre mission sur nos plateformes respectives, les échanges se sont poursuivis à table. Nous avons eu la joie de faire la connaissance de notre nouveau pasteur qui s’est montré très intéressé de ce que nous faisions sur les aéroports.
Comme le veut la tradition, la visite pastorale de notre évêque est prévue dans les prochains mois pour Charles de Gaulle et Orly après avoir rencontré les responsables d’ADP, le directeur de CDG et la directrice d’Orly.
La journée s’est clôturée par la traditionnelle séance de photos avec notre
évêque. Nous vous souhaitons la bienvenue Monseigneur Benoit.
Une date, un exploit
Le 23 septembre 1913, un Morane de 80 CV décolle de la base de Fréjus-Saint Raphaël avec 200 litres d’essence et…60 litres d’huile de ricin ! Aux commandes, un jeune pilote qui n’a pas encore 25 ans : Roland Garros.
L’avion se pose à Bizerte après un raid de près de 800 km bouclé en 7h 53mn de vol à la moyenne de 101 km/h.
À l’atterrissage, il ne reste que 5 litres d’essence ! Il vient de traverser la
Méditerranée !
Né à La Réunion, Roland Garros apprend seul à piloter sur une Demoiselle Santos-Dumont qu’il s’est offerte sur ses propres deniers. Habitué des meetings où il se fait une célébrité, il décroche en septembre 1911 le premier record d’altitude avec 4.950 m et réalise en décembre 1912 le premier vol
« intercontinental » entre Tunis et Trapani.
Dispensé de service militaire, il s’engage comme simple soldat la veille de la déclaration de guerre et il est affecté au GC 12, le fameux groupe des Cigognes. Touché par la DCA, il est fait prisonnier ; il réussit à s’évader au bout de trois ans de captivité et retourne au combat.
Cinq semaines avant l’Armistice, la veille de ses 30 ans, après un combat avec des Fokker, son avion explose et s’écrase près de Vouziers, dans les Ardennes. Son nom a été donné à l’aéroport de Saint-Denis de La Réunion ainsi qu’à l’aérodrome de Cholet où il avait passé son brevet de pilote.
Bulletin Notre Dame des Ailes
Hommage au maire de Montigny-lès-Cormeilles Jean Noel Carpentier décédé en 2024
Cher Jean Noël
« On se quitte en s’aimant ». Cette phrase me touche personnellement car tu n’étais pas seulement le maire mais un véritable ami. Sur nos relations entre maire et père on peut écrire des épopées.
Tu étais présent aux événements de la communauté catholique, à toutes les messes officielles, à mon jubilé d’argent, à toutes les rencontres inter religieuses… On a partagé les repas entourés des
Ignymontains, mais aussi seul : chez toi avec ta famille, chez moi, quelque part au restau, avec les dialogues profonds, existentiels.
Tu m’as accueilli à l’Assemblée Nationale, avec les paroissiens, ainsi qu’avec ma mère et ma sœur. Quand tu es devenu maire tu m’avais invité à plusieurs évènements de la commune. Suite à nos relations intenses, tu as commencé à partager avec ton entourage nos anecdotes.
J’en citerai deux : La première : Au cours d’un repas en tête à tête, je t’ai dit : » tes discours sont très bien mais un peu long ! Tu sais que chaque maire comme chaque curé sera obligé d’écouter tous ses discours de vie au purgatoire. »
À ce moment-là tu as répété ces propos, jusque dans un carrefour à l’Assemblée Nationale : « il faut abréger notre discours car mon curé m’a dit que nous écouterons tout cela au purgatoire » !
Eglise de Montigny
La seconde anecdote : Lors de mon départ, après 11 ans à Montigny, au cours de la messe dans une des salles de la municipalité tu as dit :« Piotr, tout le monde pleure ton départ, sauf une personne ! C’est la comptable de la mairie. Combien de fois tu as appelé la mairie pour la paroisse pour telle ou telle chose pour la paroisse ! »
Dès que j’ai su que tu nous avais quittés, tout de suite j’ai célébré la messe à l’aéroport à ton intention, l’évangile était sur les talents.
Comme j’ai pensé à toi !
Tu avais du talent pour développer Montigny, tu aimais Montigny tout comme moi, c’était ta ville et c’était ma paroisse, c’est ta famille et ma famille.
Au revoir Jean Noël ! Au revoir mon frère !
Piotr Andrzejewski – Aumônier de l’aéroport Paris Charles de Gaulle
Curé de Montigny-lès-Cormeilles 2007-2018
VOL AE 1747 – Destination « El Paradiso »
Ce 10 octobre, notre Padre a été hospitalisé et a subi une intervention chirurgicale en urgence. Souffrant de douleurs abdominales, pire que les « coliques frénétiques », a-t-il dit, il a réussi à joindre les services de secours.
Il a été dirigé à l’hôpital de Villeneuve St Georges.
Après son passage aux urgences – sans commentaires sur le temps d’attente – le scanner a révélé une péritonite avec perforation du duodénum. Intervention immédiate.
Bien pris en charge, il a pu regagner son domicile 10 jours après. Il est bien entouré. Ses visiteurs lui ont dit « tu as vraiment décollé ». C’est normal pour un aumônier d’aéroport ! Il s’agit maintenant d’atterrir !
Avec son humour légendaire, le Padre disait : « à une heure près, je prenais un aller simple à destination d’El Paradiso ! » Avec « Air Évangile » ! Durée du vol indéterminée. Météo : soleil et ciel dégagé.
Hasard de la Providence, le vol a été annulé…
De notre correspondant à Orly Raphaël (en hébreu : « Dieu guérit »)
PS : Je n’ai jamais eu grande dévotion pour les « Anges Gardiens ». Dans ma famille, on disait que chacun en avait deux ! L’un à droite et l’autre à gauche… Mon père qui connaissait mes turbulences disait : « Pour toi, il en faudrait deux de plus ! »
La Tradition Catholique, chaque 2 octobre marque la mémoire liturgique des saints anges gardiens. Leur mission : ambassadeurs et protecteurs spirituels, serviteurs et messagers de Dieu placés à nos côtés, et « qui ne demandent qu’à nous écouter ».
Après toutes mes mésaventures, je me suis aperçu que j’ai eu la chance d’en rencontrer deux. Je ne vous dirai pas
lesquels, c’est mon secret !
BILLET SPIRITUEL
La miséricorde
Juste avant l’encyclique : « Laudato si » consacrée à la sauvegarde de la maison commune, l’évêque de Rome a publié une « bulle d’indiction du jubilé extraordinaire de la miséricorde ». Evidemment, le titre est quelque peu ronflant, mais le contenu invite à réflexion.
Chacun connaît, bien sûr, les paraboles de la miséricorde dans l’évangile de Luc. Je laisse aux exégètes le soin de développer et de commenter ces textes si riches et si parlant.
En fouillant le dictionnaire sur le mot « miséricorde », j’ai découvert quelques définitions qui peuvent alimenter notre réflexion et pourquoi pas notre prière.
Il se trouve qu’en premier lieu, le dictionnaire Larousse donne la définition
suivante de la miséricorde :
– Pitié qui pousse à pardonner à un coupable, à un vaincu ; pardon accordé par pure bonté, implorer miséricorde. Mais aussi : disposition à venir en aide à celui qui est dans le besoin et enfin, attribut Dieu qui explique son dessein du salut de l’humanité.
Même si cette définition est un peu sèche et certainement à compléter, il est étonnant de découvrir autres définitions données par le Larousse.
– La miséricorde est une sorte de console placée sous le siège relevable d’une stalle d’église et sert quand ce siège est relevé, à s’appuyer tout en ayant l’air d’être debout. (Les menuisiers des XVème et XVIème siècles les ont sculptées de mascarons ou de petites scènes d’une grande fantaisie.)
Comme quoi, surtout pendant les vigiles et surtout les veilles de fête, le Seigneur a pitié de notre fatigue et de la station verticale !
En poursuivant notre recherche, il est encore une définition est surprenante. Elle nous vient du vocabulaire de la marine.
– (Marine) (Vieilli) Au temps de la marine à voile, cette ancre appelée aussi ancre de salut ou ancre maîtresse, était l’ancre la plus grande et la plus pesante du bord. Elle était utilisée pour les mouillages de longue durée ou dans des endroits peu sûrs.
A cause de son poids, elle était utilisée en dernier recours dans les cas désespérés.
Et le dictionnaire d’ajouter : Comme cette ancre est en
quelque sorte la dernière planche de salut, et qu’en la jetant il n’y a qu’à se recommander à Dieu, les marins l’ont appelée ancre de miséricorde. (Pierre Larousse, dictionnaire universel du XIXe siècle, 1868-1877).
Ceux qui connaissent un peu le vocabulaire de la navigation savent, pour faire bref, que les petites embarcations possèdent à leur bord une petite ancre, communément appelée : « ancre flottante » Légère, elle permet de s’ancrer momentanément pour ne pas dériver… lorsque l’envie vous prend de pêcher ou de prendre un bain !
Quant aux navires d’un certain tonnage, ils possèdent ce qu’on appelle : l’ancre de mouillage. Plus lourde, peu maniable, retenue par une épaisse chaîne et pesant parfois plusieurs tonnes, elle permet au navire de mouiller à proximité d’un port ou encore pour effectuer, en pleine mer, des réparations.
Dans les deux cas, on pourrait presque dire que Dieu utilise ces deux ancrages, l’un pour empêcher de dériver et l’autre, par gros temps, pour nous retenir solidement.
Pour finir, il y a de quoi être surpris par cette autre définition :
– La miséricorde est une sorte de dague ou poignard à lame mince, à deux tranchants ou à section carrée. Il est question de cette arme dès le XIIIème siècle.
Selon certains, cette arme fut nommée ainsi parce qu’elle obligeait l’un des combattants à crier « miséricorde ! » lorsqu’il l’avait sur la gorge et selon d’autres sources, le nom viendrait du fait que l’on utilisait cette arme blanche pour porter le coup de grâce aux blessés non soignables sur le champ de bataille.
Et si la miséricorde était la dernière arme du Seigneur ! Le coup de « grâce » ou en quelque sorte le coup de sa grâce !
Rien n’empêche de savourer le chapitre 15 de l’Évangile de Luc. Bien au contraire.
Le scribe de service
Connaissez-vous la méthode « Bisou » ?
Non ! non ! Il ne s’agit pas de faire la bise aux voyageurs, ni d’étreintes enflammées… Nous aurions de sérieux problèmes avec la sécurité et la Direction ! Non, c’est une recette de sagesse en ces temps de « fièvre acheteuse » précédant les fêtes.
Pour nous rencontrer, vous accueillir et vous écouter
Présente sur les deux plateformes, l’aumônerie catholique
reste à votre disposition.
PARIS CDG
Chapelle du Terminal 2 F en zone publique : célébration eucharistique les dimanche à 11h30 et les mardi, mercredi et vendredi à 12h15.
Il existe toujours la possibilité d’organiser une messe à condition de contacter bien à l’avance le P. Piotr.
Si vous souhaitez assister à une messe le dimanche à 10 h : T2 E porte L (Zone de transit, près de Yotel), ou T1 (zone publique)
Il faut contacter le Père Piotr, la veille.
Chapelle du Terminal 1 : célébration eucharistique les lundi et jeudi à 12h 15.
Attention : la chapelle sera fermée du 7 octobre au 31 décembre.
Père Piotr Andrzejewski piotr.andrzejewski@adp.fr Diacre Cyril de Castellan cyril.decastellan@adp.fr Sœur Céline Dsouza Celine.DSOUZA@adp.fr
L’aumônerie de Roissy a son Instagram : Aumônerie catholique Paris CDG (catholic_chaplaincy_paris_cdg)
Adresse mail de l’Aumônerie CDG : aumonerie.roissycdg@gmail.com
PARIS ORLY
Au niveau 2 d’Orly 4, à la chapelle (presque en face de l’espace détente qui remplace le Mac Do) et au bureau d’accueil (mezzanine) ainsi qu’à Orly 2 (niveau 0 porte 22 A).
Les célébrations eucharistiques ont lieu chaque mardi, mercredi, vendredi et dimanche à 12h00 à la chapelle.
Accueil de groupes et célébrations sur demande.
Père Yves Chalvet de Récy yves.chalvetderecy@adp.fr Sœur Thérèse Dembele therese.dembele@adp.fr Elise Rubal elise.rubal@adp.fr
Adresse mail de l’Escale et d’Orly : aumonerie.catho.orly@gmail.com