Tanguy, Buck, Louis, Roch…
Ces BD sont vraiment remarquables ! Les dessins sont fort bien faits ; les personnages et leurs machines volantes sont plaisantes à regarder. Lorsque le volume 1 est sorti, on attend avec impatience le suivant. Les dernières aventures de Tanguy et Laverdure font rêver ; il en va de même avec Buck Danny et ses fidèles coéquipiers Tumb et Sonny. Les pilotes de chasse trouveront certainement que ce sont des « histoires un peu simplistes » en admirant peut-être les machines, mais pour beaucoup les aventures restent passionnantes.
Pour ma part, je suis resté un peu perplexe en lisant les scénarios. Bien entendu on connait la fin, elle est toujours heureuse et les gentils gagnent. Mais la très vilaine lady X est toujours là, aux ordres de grands méchants qui veulent – comme d’habitude – s’en mettre plein les poches et fomentent des complots et intrigues pour que les uns tapent sur les autres et déclenchent un conflit de grande envergure. Quand aux pilotes de l’escadrille des cigognes ils affrontent des méchants vraiment méchants qui arrivent par des moyens scientifiques vraiment tordus à rentrer dans les cerveaux de nos héros, ce qui aboutit à des drames ; on pourrait croire que nous sommes bien loin de la réalité… Cependant…
Il y a eu de tout temps – mystère de la liberté, mystère du mal – des combats. Mais il y a eu aussi des « fous » qui contre vents et marées ont agi pour réparer, construire, créer du beau, tendre la main, sourire ; ils ont pris le temps de s’asseoir, de demander conseil, de s’entourer d’amis et de personnes de confiance… Pierre après pierre ils ont taillé, monté des murs et bâti des cathédrales ! Il y a aussi ceux qui dans les hôpitaux ou auprès de leurs proches alités luttent et accompagnent.
Ils sont nombreux ces « gentils » habités d’une force intérieure peu commune qui ont affronté les virus de leur époque – parfois jusqu’au don de leur vie, connus ou inconnus, les LOUIS, ROCH, SEBASTIEN, CHARLES, DAMIEN…
Admirables ! Mais… peut-être pouvons-nous, chacun prendre une glace et regarder celui que l’on voit en face ! avec cette question : quel est mon virus à moi et quel est le bon médicament pour l’évacuer ? Alors nous leur ressemblerons un peu.
P.-S. – Quelqu’un posait la question à Sœur Emmanuelle : « tout ce que vous faites là, c’est très beau, mais c’est une goutte d’eau dans la mer » et elle répondit « oui… une goutte d’eau qui fait monter le niveau de la mer ».
Gilbert LEPEE, ppp – pauvre petit pilote
le 26 mai, en la fête de Saint Philippe NERI, apôtre de la joie ! Ce jour je pense et je prie pour mon copain, Philippe qui est malade habité par un terrible « virus », ancien pilote de chasse, prêtre.
Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! » Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »