« Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder le ciel ? Jésus, qui a été enlevé du milieu de vous, reviendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller au ciel ». Nous entendons ces paroles dans le texte des Actes des Apôtres lu aujourd´hui, en cette solennité de l’Ascension.
L’Ascension est comme un arrachement : après l’épreuve de la passion (où les apôtres ont fui pour sauver leur peau), après la joie profonde de la Résurrection (à laquelle ces mêmes apôtres se sont peu à peu convertis), comment accepteraient-ils maintenant que Jésus, le Vivant, échappe à leur regard ? comment consentiraient-ils à ce qu’il ne soit plus à portée de main ? A ce qu’il ne partage plus leurs repas ?
L’Ascension a certainement été un arrachement pour les apôtres. Cela est aussi le cas pour nous. Nous voudrions tant avoir Jésus à notre disposition immédiate ! Nous voudrions tant pouvoir entendre directement, et sans aucun doute possible, la voix de Jésus ressuscité qui nous appelle comme, un jour, elle a interpellé Marie de Magdala près du tombeau vide ! De même que la Résurrection, l’Ascension nous invite à nous ouvrir à une autre forme d’intimité avec Jésus : Jésus est bien présent dans nos vies, mais pas de la façon dont nous rencontrons un membre de notre famille, un ami ou un voisin. Que nos yeux s’ouvrent à cette déconcertante présence du Seigneur ressuscité dans nos vies !
L’Ascension est aussi promesse. Ce Jésus ressuscité, qui habite le cœur de notre quotidien alors même que nous ne le voyons pas, il reviendra. « Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder le ciel ? Jésus, qui a été enlevé du milieu de vous, reviendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller au ciel ». A la suite des apôtres, nous savons que notre quotidien est porté par cette espérance : le monde que nous habitons attend le retour de Celui qui, victorieux de la mort, appelle l’humanité entière à la vie.