Adrien Candiard: Quelques mots avant l’apocalypse

J’avais trouvé l’opuscule de l’auteur sur l’islam tellement lumineux que je n’ai pas hésité un instant lorsque j’ai découvert celui-ci sur le présentoir de la librairie – d’autant moins que, comme il l’annonce lui-même, entre changement climatique et tensions entre grandes puissances, la perspective de l’Apocalypse, que l’humanité croyait avoir sagement éloignée, se rappelle quotidiennement et avec fracas à notre bon souvenir. Et cette apocalypse-là est bien la conséquence de notre incurie…

En pareils moments, la Parole de Dieu a-t-elle quelque chose à nous dire ? Eh bien, oui : le Christ a évoqué clairement la fin des temps dans l’Evangile de Marc au chapitre 13. Texte sans doute moins nébuleux que le livre de l’Apocalypse, mais pas beaucoup plus précis ni plus rassurant, à tel point que les croyants ne savent guère qu’en faire. On a cru voir les prédictions se réaliser à maintes reprises au fil des âges, avec les résultats que l’on sait. Et puis, il a bien fallu sortir la main vengeresse de Dieu des phénomènes naturels. Quelle actualité pour ce texte de nos jours ?

On l’a vu, identifier le texte à la réalité du temps présent, pour être tentant, n’a jamais été concluant. En revanche, il peut être lu comme le fil de notre histoire, une histoire qui, manifestement, se dirige vers le chaos. Deux écueils ici : le premier, c’est que le positivisme ambiant nous faisait plutôt miroiter jusqu’ici des jours toujours meilleurs ; le second, constat grave et amer, c’est que l’annonce au monde de l’amour du Père pour sa création n’infléchira pas beaucoup le sens de l’histoire. Et l’auteur de pointer que cet amour est tellement grand, tellement total, que notre faiblesse humaine est bien incapable de le recevoir – et le rejette : l’amour n’est pas aimé. Voilà la source de notre mal.

En expulsant une légion de démons d’un possédé, puis en les laissant investir un troupeau de porc qui va se précipiter dans la mer, Jésus nous montre à quoi le mal peut nous mener. Ce mal, c’est notre péché, individuel et collectif : en ces temps contemporains, notre appétit insatiable de puissance et de consommation. Et nous voici bien au bord de la falaise.

N’ayez pas peur ! Veillez !! Viens, Seigneur !!!

Trop allusif ? Oui, bien sûr : qui lirait le livre si je dévoilais tout ? Goûtez-en la saveur, l’espérance est magnifique. Une grande leçon de vie.

 

Adrien Candiard

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