Lettre à Thomas Pesquet par le Père Gilbert

Cette méditation s’adresse à Thomas PESQUET, et aussi à chacun de nous. Lui, a la tête dans les étoiles, nous nous restons les deux pieds sur la terre ; cependant nous avons les mêmes yeux pour regarder et la même capacité pour se poser les mêmes questions indispensables à notre bonheur.

Thomas. 

Si j’avais eu l’occasion de te rencontrer avant ton départ….. je t’aurais fait quelques cadeaux . Ils sont tout petits ! et je les ai choisis avec soin , pour qu’ils ne prennent pas trop de place . 

Quelques petits bouquins + des questions ! 6 mois , là-haut ! tu dois avoir un peu de temps pour regarder par les hublots et …. t’émerveiller et réfléchir . 

Le premier livre  , « Terre des hommes «  tu l’as déjà lu , j’en suis certain !!! comme toi je suis pilote et je le connais presque par cœur,  surtout  que tu la vois sous tous les angles cette terre qui est la notre , la tienne,  la mienne et celle de quelques milliards de nos frères humains . je t’invite à relire le chapitre 4 « l’avion et la planète » ; « l’avion est une machine sans doute , mais quel instrument d’analyse !. cet instrument nous a fait découvrir le vrai visage de la terre », écrit SAINT-EXUPERY. Tu as une chance inouie, non ? , car tu vois le vrai visage …. Mais il ne faut pas en rester là. Alors ouvre le numéro 2. 

« Laaudato si ». Je  suis vraiment convaincu que ce livre de notre pape FREANCOIS ne peut te laisser indifférent. Quelqu’un t’a peut-être offert le magnifique album de Yann ARTHUS-BERTRAND plein de photos qui illustrent les paroles fortes de cet ouvrage . images surprenantes  qui nous en mettent plein les yeux , mais aussi nous portent à la réflexion sur le beau et sur les erreurs commises par nos contemporains. Tu vois tout cela de 400 kms !! . Une question pour toi : l’eau !!! . pourrais-tu préparer un petit topo sur son usage. Venant de toi, les gens feraient certainement plus attention ! 

J’ai relu récemment « le meilleur des mondes » de HUXLEY, et la suite « « retour au meilleur des mondes » .  le 1er date de …. 1932 ! et le second  50 ans après . il  y a 2 questions : jusqu’où nous mène cette quête spatiale » et  Dieu ! HUXLEY écrit : »Dieu n’est pas compatible avec les machines, la médecine scientifique et le bonheur universel. Il faut faire son choix. Notre civilisation a choisi la science, la médecine et le bonheur ».  et quelqu’un intervient en disant : »mais n’est-ce pas une chose naturelle de sentir qu’il y a un Dieu ?» . j’aimerais beaucoup en parler avec toi.  

Le dernier livre de Jean d’ORMESSON est merveilleux, « un Hosana sans fin » ; c’est une synthèse de tous ses ouvrages ! . Il devrait te passionner. Il parle beaucoup de science , mais aussi de philosophie, avec des questions du style « pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien ? ». ou « mais qu’y aura-t-il après la pensée et les hommes ? ». Tu es plus proche que moi …. de l’infini ! . Stephen HAWKING , dans son livre « une brève histoire du temps » donne un peu de lumière sur le big bang et les trous noirs , mais il reste une question en suspens « et Dieu dans tout ça ? ». qu’en penses-tu Thomas ?. 

Je vais te laisser … avec quelques questions tirées d’un ouvrage que je donne assez souvent à ceux qui se posent les questions   « d’où je viens, et où je vais ».  Fréderic LENOIR dans  « l’âme du monde » nous interroge : « pourquoi sommes-nous sur terre?. avons-nous chacun quelque choses à réaliser ?, Sur quels rochers fonder notre vie ? Peut-on atteindre un bonheur véritable et durable ?, comment devenir pleinement moi-même et être utile aux autres. Comment réussir ma vie afin qu’à l’instant de ma mort je puisse partir en paix et regarder derrière moi le cœur serein ? « . 

A ton retour , nous pourrons parler si tu veux d’un autre livre « méthode simple pour commencer à croire » ; ce  livre a un sous-titre « les clefs du royaume sont sous le paillasson ». Là où tu es , il n’y a pas de paillasson, alors on verra plus tard. Mais, déjà je te laisse sur cette méditation de Pierre DURIEUX, l’auteur de ce livre : »la destination est première en toutes choses, au sens où elles détermine les étapes,  l’esprit, les conditions du chemin. Le grand problème de l’homme contemporain n’est pas qu’il ignore la destination, c’est qu’il se refuse à considérer cette question comme première. On croirait qu’il se refuse volontairement à creuser, à chercher ; il est dans le train de la vie depuis dix, cinquante ans, … incapable de demander à son voisin : « en fait, on va où ? »

Ton petit frère pilote de planeur Gilbert. 

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