Edito par Yves de Brunhof

Le monde à l’endroit ou à l’envers ?

La pêche miraculeuse après la Résurrection nous étonne t – elle ? Les apôtres pêchent toute la nuit sans rien prendre. Mais n’ont-ils pas fait normalement leur travail ? On ne réussit pas tous les jours tout ce que l’on entreprend même si l’on est « pro ».

Jésus apparait  au matin sur la plage, mais sans se faire reconnaître. Il leur dit de relancer  les filets du côté droit de la barque ; et cette fois c’est encore une pêche miraculeuse comme au début de sa vie publique quand Pierre abasourdi par le spectacle de ces filets bien remplis s’était écrié

 « Eloigne toi de moi car je suis un pécheur ! »

Non seulement Jésus montrait  qu’il donnait lui-même en plénitude, mais il prépare ensuite le repas, nouveau cadeau, pour que les apôtres se refassent des forces après les douleurs de la nuit. Sa bonté va jusqu’à l’extrême.

Depuis les Noces de Cana jusqu’à cette pêche miraculeuse, Jésus a voulu montrer à l’Eglise qu’il est La fécondité. « Sans moi vous ne pouvez rien faire ! ».  Le vin de la Rédemption coule à flot, l’Esprit de Pentecôte apporte la vie en abondance, l’Eglise poursuit sa course jusqu’à l’extrémité du temps et de l’espace.

Notre fécondité vient de Dieu seul. Dès lors pourquoi construit-on si souvent la maison à l’envers ? Pourquoi mettre la charrue avant les bœufs ? La grâce nous précède. Jésus est le maître de la mission ! Il nous donne tout si on le lui demande humblement dans la prière.

Comment agirions nous sans avoir prié d’abord ?

Le Christ reconnait la compétence de Pierre pour la pêche, et la suscite, comme son « talent » à faire valoir. Mais il est notre fécondité. Il nous fait comprendre  la vérité du verset du psaume « En vain le maçon travaille si le Seigneur ne construit la maison ».

Prions avant l’action !

Yves de Brunhoff, diacre permanent 
Aumônier Paris Aéroports

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